La direction artistique de la Monnaie est actuellement entre les mains de Bernard Foccroulle. Cet excellent interprète de Bach, à l'orgue et au clavecin, a succédé en 1992 à Gérard Mortier. Ce dernier, après une période de transition de 18 mois, est parti pour Vienne (Wiener Festspiele).
L'institution, imprégnée de l'"esprit Mortier", a entre-temps atteint une notoriété internationale. La Monnaie a fait peau neuve : choeurs et orchestre étoffés et remaniés, bâtiment rénové, 14.000 abonnements, une renommée bien établie auprès du public et de la critique.
En l'an 2000, la Monnaie fête ses 300 ans d'existence. La gestion d'une telle institution est une lourde responsabilité. La Monnaie doit combler elle-même ses dettes, et la première tâche de Bernard Foccroulle est de consolider la structure financière. L'effort est fructueux et saison après saison, l'endettement diminue.
La capacité d'accueil du théâtre reste modeste (1.152 places), comparé aux géants que sont la Scala de Milan (2.015), l'opéra de Vienne (2.280) ou encore la Bastille à Paris (2.700). Il ne faut pas traîner pour obtenir un billet à Bruxelles, d'autant plus que, depuis la décennie Mortier, le nombre d'abonnements a spectaculairement augmenté. Conformément à la volonté du nouveau directeur, les jeunes forment une catégorie privilégiée. Ils ne paient environ que le tiers du prix... s'ils se dépêchent.
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