LE BOIS...MATIÈRE MERVEILLEUSE!
Quand j'étais une petite fille,
j'aimais toucher le bois, le sentir et l'odeur du bois qu'on scie me
grisait! Les meubles rustiques cirés étaient ce que je préferais et dans
la scierie du marchand de bois à brûler j'aimais triturer la
sciure.
Cependant rien ne me prédisposait à part cela au métier du bois - J'ai suivis les cours de l'école Normale Berkendael à Bruxelles et je me destinais à l'enseignement - mais j'ai rencontré un jeune homme que j'ai épousé et qui était vernisseur au tampon et qui restaurait des meubles anciens... de là...!
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Mon mari était un polisseur on dit vernisseur en France de toute première force qui avait appris son métier avec celui qui était nommé "patate" et qui avait le glorieux surnom d'Empereur des polisseurs! Il coulait de source, étant donné l'exceptionnel savoir faire de mon mari qu'il fut nommé le roi des polisseurs et il est vrai qu'il méritait ce qualificatif. |
Comment ai-je commencé ce travail
de restauration à quoi rien ne me préparait? Mon mari décida un jour de
s'établir 'artisan indépendant ' quittant son "Maître" et l'atelier de
vernissage qui l'employait! Seulement, à part être un polisseur de
première force, il était incapable de planter un clou, même pas un petit!
Et la clientèle qui voulait nous confier ses restaurations n'avait pas que
des meubles à revernir: ils devaient aussi être
réparés!
C'est alors que je me suis aventurée en commençant par des petites réparations et devenant de plus en plus hardie, car mes résultats étaient bons, je me suis attaquée à toutes les techniques intervenant dans la restauration de meubles, également la sculpture sur bois, toujours en autodidacte. J'ai fais cela pendant 33 ans - et je peux dire que tout en étant une autodidacte il est venu un moment où mon travail était tellement apprécié - même et surtout par les professionnels (antiquaires et marchands ) qu'en fin de compte on apportait chez nous de tous les coins du pays, les irréparables - autrement dit - ce que d'autres restaurateurs avaient hésités ou refusés d'entreprendre - j'ai en même temps appris la technique du vernissage au tampon devenant ainsi une restauratrice complète. Malheureusement, mon mari, jaloux de son savoir, ne m'a jamais rien appris et j'ai volé avec les yeux, ce métier de vernisseur - J'ai pendant 33 années exercé un métier que j'aimais au point de ne pas avoir envie de sortir de mon atelier! Je ne voyais jamais le temps passer. Je vous montre ci-après quelques un de mes travaux.
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Le meuble ci-dessus a
été mon dernier travail, avant de fermer, avec déchirement, mon atelier.
Mon mari étant décédé à la suite d'un cancer généralisé deux ans plus tôt,
je n'avais plus la force de manipuler seule les 'poids lourds ' qu'étaient
la plus part de ces meubles. Or, pour pouvoir réparer et repolir un meuble
il faut le tourner dans tous les sens et certains pesaient vraiment très
lourd.
Le meuble ci-dessus n'est pas une restauration - mais une fabrication que j'ai faites à la demande d'une cliente qui me présentant une photo, m'a dit "je veux ça!" Et j'ai construit le meuble à partir de tous matériaux de récupération pris sur des parties de meubles cassés et irréparables: pendant des années nous avons collectionné des " irréparables" dont nous enlevions précieusement les placages anciens et tout autre matière pouvant servir aux réparations. Dans le cas du meuble ci-dessus les bronzes ont été achetés neufs - Il devait avoir l'aspect d'un meuble ancien - et je crois avoir réussis cela. (le pot blanc sous le meuble n'est pas un pot de chambre, mais une bassine contenant de l'eau pour éviter les cassures et éclatement de bois qui auraient pu survenir suite à la trop grande sécheresse de l'air dans l'appartement de ma cliente). |
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Un coin de mon atelier de garnissage
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Ce canapé est
l'autre dernier travail que j'ai éxécuté avant de fermer définitivement
les portes de mon atelier en juin1987.
Il m'a été apporté dans deux sacs de la voirie - en morceaux, brisés et avec de très grands et nombreux manques de placages. Sangles, ressorts et garnissage intérieur étaient absents - j'ai donc réparé la carcasse, les placages manquant et procéder au vernissage au tampon aprés quoi j'ai procédé au garnissage avec en finale recouvrement d'une toile de soie rayée blanche et confection et recouvrement des pelochons. Lorsque ce dernier meuble est sorti de mon atelier, j'ai tourné la clé dans la serrure, le coeur gros car c'était fini... mais je vous montre encore des travaux que j'ai fais dans le courrant de ma carrière... |
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Il était vraiment très "cassé" ce joli petit meuble et beaucoup de la marqueterie florale manquait. Tout ce que j'ai réparé ce reconnait à la couleur claire par rapport au restant du meuble.
A ce stade le meuble est prêt pour être retouché et repoli - malheureusement la photo du meuble fini est partie chez le propriétaire du meuble. | ![]() |
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